Du 15 au 17 novembre 2021, s’est tenu à l’hôtel d’Ouagadougou, un atelier de co-construction d’un dispositif de formation des enseignant(e)s et des personnels de supervision pour l’amélioration de la qualité de l’éducation des filles. Le développement du dispositif en faveur de l’Enseignement et l’apprentissage de qualité pour les filles à l’école s’inscrit dans la continuité des activités mises en œuvre par le ministère de l’éducation nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales (MENAPLN) dans le cadre d’IFADEM, programme copiloté par l’AUF et l’OIF et mis en œuvre à travers l’Institut de la Francophonie pour l’Education et la Formation (IFEF).
La cérémonie d’ouverture de l’atelier présidée par le Pr. Kalifa TRAORE, Secrétaire Général du Ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales, avec à ses côtes, Madame Habibata Lauraine TONE, Directrice générale de l’encadrement pédagogique de la formation initiale et continue (DGEPFIC) et Madame Concilie MBWAYIBA, Responsable Pays au sein de la coordination internationale d’IFADEM, a été marquée par une forte présence de hauts responsables des structures centrales et déconcentrées impliquées dans la formation des enseignant(e)s et dans la promotion de la scolarisation des filles.
Dans son allocution, le Secrétaire général a rappelé les résultats très satisfaisants de la phase pilote d’IFADEM et salué les évolutions du dispositif à travers IFADEM 100% en ligne et Enseignement et apprentissage de qualité pour les filles. Ces dernières prennent en compte de véritables défis en termes d’accès et de qualité auxquels fait face le système éducatif burkinabé compte tenu de la crise sanitaire mais aussi et surtout de l’insécurité qui touche certaines régions.
Rappelant que l’éducation de filles est à la fois « une question de justice sociale et une condition de décollage économique », le SG du MENA a invité les participant(e)s à des échanges ouverts et constructifs pour capitaliser sur les acquis et « faire face aux obstacles de toutes sortes, notamment les pesanteurs socioculturelles » afin d’offrir à toutes les filles et tous les fils burkinabé les mêmes chances et les mêmes opportunités de réussite scolaire et d’insertion professionnelle.
Durant les 3 jours, les travaux de l’atelier ont été organisés en séances alternées de présentations et d’échanges en plénière. A la suite de la présentation du rapport d’état des lieux sur la scolarisation des filles, de la présentation de Mme SAWADOGO/OUEDRAOGO Rasmata, Directrice de la Promotion de l’Education inclusive, de l’Education des Filles et du Genre (DPEIEFG), de l’état d’avancement d’IFADEM100% et du volet « Enseignement et apprentissage de qualité pour les filles à l’école », des spécifications opérationnelles ont été définies.
Les participants ont recommandé de capitaliser les acquis d’IFADEM pour une approche systémique prenant en compte les 4 paliers (préscolaire, primaire, post-primaire et secondaire). Sur cette base, des thématiques ont été proposées pour chaque palier. Des indicateurs ont été définis pour classer les différentes régions du pays par ordre de priorité. Six départements sont jugés hautement prioritaires : Sahel, Est, Nord, Centre Nord, Boucle du Mouhoun et Sud -Ouest.
Ces recommandations seront partagées et prises en compte dans un atelier international pour le développement des contenus et l’orientation globale de ce nouvel axe d’IFADEM qui vise 30 000 enseignant(e)s et directeur (trice)s d’école et 1 500 personnels de supervision dans les trois pays de la phase pilote, Burkina Faso, Mali et Tchad.