Dans le cadre de la préservation du Bassin du Congo en vue de mieux profiter de ses ressources, le Congo bénéficie de l’appui de l’OIF à travers le projet intitulé « Soutien aux initiatives environnementales dans le Bassin du Congo », afin qu’il demeure un potentiel environnemental et socio-économique aux bénéfices des femmes et des jeunes.
A cet effet, trois axes d’intervention ont été identifiés pour des impacts concrets :
- La formation pratique en agriculture durable au bénéfice des jeunes et femmes du Bassin du Congo (métiers et technologies de l’environnement) ;
- Le soutien à la mise en œuvre, au transfert et à la valorisation socio-économique d’éco-innovations intégrées, transformatrices, adaptées aux conditions régionales et accessibles aux populations ;
- L’appui financier et technique aux projets d’entrepreneuriat agricole vert dans le Bassin du Congo.
En avril 2024, des missions de cadrage, avec les ministères concernés, ont permis de faire un diagnostic de la formation professionnelle au Congo, et au regards de sa planification 2024-2027, l’OIF a suggéré deux offres de formation professionnelle de courte durée avec des stages pratiques dans les métiers suivants : (i) maraîcher en permaculture connectée et (ii) transformateur et distributeur agroalimentaire de produits végétaux en ligne.
Seize méthodologues du Congo ont été formé à l’ingénierie Approche par les compétences (APC), puis avec l’appui d’un binôme d’experts de la Guinée et du Togo, et suivant l’ingénierie l’APC, ils ont contribué à l’élaboration des référentiels dans les deux métiers cités.
Le ministère de l’enseignement technique et professionnel du Congo a souhaité poursuivre ce processus par l’implantation de la formation au sein d’un établissement de formation en l’occurrence le Lycée d’enseignement professionnelle Amilcar Cabral de Brazzaville (LEPAAC).
La première cohorte de cette formation duale (une partie à l’école suivi d’un stage en entreprise) a été lancée en décembre 2024, avec 25 jeunes en maraichage dont 5 filles et 47 jeunes en Transformation agroalimentaire dont 15 filles soit un effectif total de 72 jeunes dont 20 jeunes filles. Les formations se poursuivent et les stages sont prévus en fin avril pour une durée d’au moins 4 semaines dans des entreprises agricoles en périphérie de Brazzaville.
Cette mission a permis d’examiner les points suivants :
- Évaluer le dispositif de formation avec la 1ere cohorte dans les 2 filières,
- Planifier les activités d’appui de l’OIF pour le lancement d’une deuxième cohorte de formation au sein du LEPPAC avec un diagnostic en lien avec les facteurs de succès,
- Planifier les activités d’accompagnement pour le suivi (Inserjeune) et l’insertion des jeunes certifiés de ces 2 filières,
- Identifier le mécanisme de certification des jeunes formés dans les 2 filières,
- Pérenniser la poursuite des formations après l’appui de l’OIF ( fin 2025).
Les différents acteurs présents pendant ces échanges sont arrivés aux résolutions ci-après : (1) A l’issue de la formation de la 1ère cohorte de méthodologues, le ministère souhaite relancer la création d’une unité d’ingénierie de la formation en APC en vue d’asseoir une expertise nationale congolaise en la matière et démultiplier la formation auprès de jeunes méthodologues, (2) La formation d’une deuxième cohorte de méthodologues par le 1er groupe formé car formation action de l’OIF a été très positive et priorités existantes dans d’autres métiers, (3) L’utilisation de l’expertise congolaise pour d’autre actions de formation en ingénierie APC pour d’autres pays.
Enfin cette mission de l’IFEF, en République du Congo a permis également de rencontrer et d’échanger avec l’équipe de l’Initiative Panafricaine pour la Numérisation de l’EFTP en Afrique, initiative à laquelle le Congo participe depuis 2024 et a bénéficié de la formation des dirigeant et des praticiens de l’EFTP du Congo en 2024, dans le domaine de la numérisation de l’EFTP et des systèmes de développement des compétences. Ces échanges ont permis d’envisager la participation du Congo à la prochaine étape qui consistera au développement d’une stratégie nationale pour la numérisation de l’EFTP au Congo.
