La digitalisation de l’Enseignement et la Formation Techniques et Professionnels au coeur d'un atelier organisé par les partenaires de l’Initiative panafricaine

Cette Initiative panafricaine qui fait partie de la collaboration pour la mise œuvre du plan de travail du groupe CESA EFTP institutionnalisé par l'Union Africaine (UA) avec l'UNESCO en tant que co-chef de file, vise à créer un écosystème d’acteurs pour favoriser la transformation digitale de l'EFTP et des systèmes de développement des compétences en Afrique. Par ailleurs, elle représente une contribution majeure à l’atteinte de l’agenda 2063 de l'UA : « Une Afrique prospère basée sur une croissance inclusive et un développement durable ».

Dans le cadre de sa mission de renforcement des capacités des jeunes de l’enseignement technique et professionnelle du monde francophone afin de faciliter leur insertion sur le marché de l’emploi, notamment grâce à son programme « Formation et Insertion professionnelles des Jeunes » (FIJ), l’IFEF a soutenu la mise en œuvre de cette initiative panafricaine en collaboration avec l’UNESCO et d’autres partenaires clés.

Une première cohorte a été formée en 2021 et a réuni 220 participants (103 dirigeants et 117 praticiens) de 7 pays (Burkina Faso, Gambie, Ghana, Guinée, Libéria, Mali, Sénégal)). En 2022, la nouvelle cohorte composée de 8 pays (Bénin, Côte d'Ivoire, Égypte, Gabon, Madagascar, Niger, Nigeria et Togo) dont 340 participants (140 dirigeants et 200 praticiens) ont suivis les cours en ligne, et seulement 48 des meilleurs diplômés de la formation en ligne (24 leaders et 24 praticiens) ont été sélectionnés pour participer à l’atelier en présentiel.

L’atelier qui s’est déroulé sur 2 jours (13 et 14 juillet), a réuni près de 60 participants (des leaders et praticiens de l'EFTP de la cohorte 2022, des représentants gouvernementaux, des partenaires bilatéraux et multilatéraux et des organisations régionales et internationales) autour du thème : “Renforcer le plaidoyer pour la transformation digitale de l'EFTP et des systèmes nationaux de développement des compétences.” Les leaders et praticiens des 8 pays ont été formés aux questions clés de la digitalisation de ll'EFTP, telles que les tendances actuelles de l'EFTP en Afrique et les utilisations potentielles des TIC dans l'EFTP.

C’était également l’occasion pour l’IFEF de présenter les projets de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) qui œuvrent dans l’EFTP notamment la plateforme informatique INSERJEUNE et le programme de la Direction de la Francophonie numérique et économique “D-CLIC, formez-vous au numérique”. L’outil Inserjeune a pour but de mesurer le taux d’insertion professionnelle des jeunes diplômés de l’enseignement technique et de la formation professionnelle (ETFP) et le taux de satisfaction des entreprises ayant embauché des diplômés de l’ETFP. 15 pays francophones principalement en Afrique expérimentent déjà cet outil d’évaluation externe pour une meilleure adéquation formation/emploi. Lors de son intervention, Mme Lena Diop-Watt, spécialiste de programme formation et insertion professionnelle des jeunes (FIJ) à l’IFEF , a lancé un appel aux institutions du secteur privé des Etats de rejoindre cette plateforme. « Il était temps de mettre en place une base de données, un outil de pilotage pour avoir des données en temps reel sur l’insertion professionnelle des jeunes diplômés de l’EFTP en Afrique » a t’elle déclarée.

En complément de cette plateforme, un programme de formation des jeunes a été mis en place par l’OIF : « D-CLIC, formez-vous au numérique », qui a pour but d’améliorer les compétences numériques, individuelles et professionnelles des jeunes et des femmes dans les pays francophones afin de perfectionner leurs qualifications et l’accès à l’emploi. D’ici 2030, plus de 230 millions d’emplois seront liés aux numériques c’est donc le moment de former la jeunesse au digital afin de ne pas perdre ces emplois et d’avoir la main d’œuvre qualifiée. L’objectif de D-CLIC d’ici 5 ans, c'est d’être présents dans 54 pays, avec au moins +250000 bénéficiaires. Une phase pilote a été lancée dans 10 pays francophones (Côte d’Ivoire, Djibouti, Gabon, Haïti, Madagascar Mali, Niger, RDC, Togo et Tunisie) avec des formations axées sur 4 familles de métiers (Communication Marketing, Interface utilisateur et création numérique, Conception et développement de solutions numériques).

fjg

Le dernier jour de l’atelier, (15 juillet), a été marqué par une réunion de coordination du comité de pilotage de l'Initiative panafricaine. Cette réunion a permis de faire un bilan des progrès réalisés et de discuter des priorités pour la période 2022-2023. De manière pragmatique, il est attendu à la suite de cet atelier, le comité recevra des requêtes parmi les 8 pays participants. Le comité fait un bilan positif car en 2021, 3 pays ont sollicité un appui afin de se doter d’une stratégie du numérique dans l’EFTP.

« À travers l’Initiative, nous nous engageons à soutenir au moins 50 pour cent des pays africains d’ici 2030 en leur fournissant une assistance technique continue, en mobilisant d’autres ressources et en utilisant notre expertise internationale et nos meilleures pratiques afin de soutenir de nombreux autres gouvernements dans le renforcement des capacités institutionnelles et le partage des connaissances. » a déclaré M. Dimitri Sanga, Directeur du Bureau régional de l'UNESCO pour l'Afrique de l'Ouest Sahel.

Pour rappel, cette Initiative panafricaine a été lancé en mars 2021, par l'UNESCO, la Banque africaine de développement (BAD), l'Union africaine (UA), l'Institut africain de développement économique et de planification (IDEP) de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA), l'Institut de la Francophonie pour l'Education et la Formation (IFEF), et l'Agence de Développement de l'Union Africaine du Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique (AUDA-NEPAD) sous la direction de quatre Ministres en charge de l'EFTP en Afrique, à savoir : Bénin, Cameroun, Gambie et Sénégal.

atelier

 

LIRE AUSSI